Si vous pensez qu’il n’y a aucune différence entre le fait de respirer par le nez ou par la bouche, détrompez-vous ! Nous vous expliquons dans cet article les avantages d’une respiration nasale, le lien entre respiration et ronflements, et vous donnons des conseils sur les solutions qui vous permettent de respirer à pleins poumons.
Que se passe-t-il lorsqu’on respire ?
Respirer est essentiel à la vie. Les êtres humains prennent environ 14 inspirations par minute au repos, et ce, de façon complètement automatique et inconsciente. Chaque inspiration normale vous fait absorber un demi-litre d’air, et pendant un effort, cette quantité peut être dix fois plus élevée ! Au total, nous respirons 12.000 litres d’air par jour.
Nous inhalons l’oxygène présent dans l’air environnant. Cet oxygène passe dans le sang à travers les alvéoles pulmonaires, avant d’être distribué aux organes. Nos cellules dépendent de cet oxygène. C’est le seul moyen de réaliser des processus vitaux pour notre corps, tels que la production d’énergie dans les cellules (respiration cellulaire). Le corps métabolise ainsi du dioxyde de carbone, expiré à la fin de ce processus. C’est le principe des échanges gazeux vitaux.
Il y a respirer et respirer
L’air inspiré peut entrer dans les poumons de deux manières différentes. D’une part, il peut entrer par le nez, ce qu’on appelle la respiration nasale. Les médecins parlent de respiration physiologique.
Si le nez se bouche, l’air inspiré entre par la bouche ouverte, passe à côté de la langue et du palais, entre dans la gorge et dans les poumons à travers la trachée. C’est ce qu’on appelle la respiration orale.
Il est bien meilleur pour la santé de respirer par le nez que par la bouche. La respiration nasale remplit de nombreuses fonctions qui sont importantes pour l’organisme dans son intégralité :
Protection contre les particules étrangères et pathogènes
L’intérieur du nez, c’est à dire les passages nasaux et les cornets nasaux, contient une muqueuse très particulière, qui compte de nombreux poils microscopiques et mobiles. Ces cils bloquent toutes les particules comprises dans le flux d’air, telles que les particules de poussière et de saleté, mais aussi les germes et pathogènes. Ces petits poils piègent ainsi les corps étrangers.
Une fois qu’une particule se retrouve bloquée dans le nez, un film visqueux l’absorbe. Ce dernier a une fonction de nettoyage, il élimine les petites impuretés et particules et les transporte vers la sortie. En outre, la muqueuse du nez produit des protéines particulières et diverses enzymes. Elles ont une fonction de protection et de défense.
« Climatisation » et humidification de l’air
La muqueuse nasale joue encore un autre rôle important : elle amène l’air à la température du corps (environ 34 degrés Celsius), tout en l’humidifiant. Même si la température extérieure est de -10°C, l’air inspiré atteint plus de 30°C avant d’arriver aux poumons. Par temps froid, le sang afflue dans les tissus mous du nez, ce qui fait enfler la muqueuse nasale. L’air froid est réchauffé quand il passe au travers de ce coussin de muqueuse, avant d’entrer dans les voies respiratoires profondes. À l’inverse, lorsque l’air est extrêmement chaud et sec, il se refroidi s’humidifie lorsqu’il entre dans le nez.
Un meilleur apport en oxygène
Enfin, la respiration nasale a un avantage décisif sur la respiration orale : l’apport en oxygène. Lorsqu’on respire par le nez, le sang a une saturation en oxygène supérieure de 10 à 15 %. Cela signifie que notre sang contient davantage d’oxygène et que nos organes sont mieux approvisionnés, recevant davantage de ce gaz vital.
Cela s’explique par la formation de monoxyde d’azote (NO) dans les sinus, un gaz transporté automatiquement dans les poumons lorsqu’on respire par le nez. Le monoxyde d’azote remplit de nombreuses fonctions importantes : il élargit les vaisseaux sanguins et facilite la perfusion des alvéoles pulmonaires, entre autres. Ainsi, le sang absorbe davantage d’oxygène et les organes reçoivent davantage d’oxygène. Il a également un effet relaxant sur les muscles respiratoires, et inhibe l’inflammation.
Respiration nasale et ronflements
Lorsqu’on a des difficultés à respirer par le nez, cela peut causer des problèmes de ronflements. Si le nez est rétréci ou déformé, par exemple en raison d’un rhume ou d’une spécificité anatomique telle que des polypes ou autres, la résistance respiratoire augmente. Dans ce cas, il est difficile d’inspirer et d’expirer par le nez. Ces résistances et rétrécissements sur le passage de l’air provoquent des turbulences dans le flux d’air, ce qui fait vibrer les tissus environnants. Le bruit qui résulte de ces vibrations est le ronflement.
Souvent, les problèmes de respiration nasale ne sont qu’une des nombreuses causes des ronflements. Si vous n’inspirez pas assez d’air par le nez pendant le sommeil, votre corps passe inconsciemment à une respiration orale. Cela favorise en conséquence les ronflements de la bouche : une forme de ronflements qui apparaît lorsque les flux d’air inspirés font vibrer les tissus du palais.
Solutions pour mieux respirer par le nez
- Les dilatateurs nasaux et bandelettes nasales élargissent les narines et améliorent la respiration.
- Les sprays nasaux libèrent le nez du mucus et des sécrétions, et sont notamment utiles en cas de rhume et d’allergies.
- Souvent, l’opération chirurgicale est inévitable en cas de restrictions anatomiques graves entravant la respiration (par exemple une cloison nasale déviée ou des cornets nasaux trop larges, ou encore des polypes).
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Médecin, Berlin
Jan Wrede travaille comme médecin à Berlin. Il a étudié la médecine humaine à la FAU Erlangen-Nuremberg et à l'Université Semmelweis de Budapest. Il a écrit de nombreux articles scientifiques durant ses études, notamment sur le ronflement.